Bouger avec Parkinson
Un effet neuroprotecteur prouvé
L’activité physique est le seul "traitement" permettant de ralentir la progression de la maladie. Elle permettrait de stimuler la capacité adaptative de notre cerveau qui lui permet de récupérer après certaines lésions (plasticité cérébrale) en créant de nouvelles connexions neuronales.
Bouger plus peut :
- réduire le risque de développer la maladie
- ralentir son évolution
- améliorer les symptômes moteurs (vitesse, rigidité, équilibre)
- agir aussi sur les symptômes non moteurs (fatigue, sommeil, humeur, mémoire)
- et renforcer la qualité de vie globale
Choisir un sport durable, qui vous inspire
La première règle : le sport doit vous plaire.
Pourquoi ? Parce que pour que l’activité soit bénéfique, elle doit être :
- régulière : idéalement 3 fois par semaine
- soutenue : au moins 30 minutes d’affilée
- maintenue dans la durée
Les activités les plus étudiées chez les patients parkinsoniens
Voici un aperçu des disciplines les plus évaluées par la recherche :
Type d’exercice |
Effets positifs moteurs |
Effets positifs non moteurs |
Exercices aérobiques |
Vitesse et distance de marche, équilibre, endurance |
Qualité de vie |
Vélo/vélo Tandem |
Motricité, dextérité bi-manuelle |
– |
Tapis de marche |
Vitesse et distance de marche, équilibre |
– |
Marche nordique |
Vitesse et distance de marche |
|
Musculation |
Force, vitesse et distance de marche, freezing, demi-tour |
Qualité de vie |
Exercices combinés |
Mobilité, vitesse et distance de marche, cognition |
Sommeil, Qualité de vie |
Tango |
Motricité, équilibre, freezing |
Cognition, attention |
Yoga |
Équilibre, frezing, posture, coordination |
Relaxation, anxiété |
Tai Chi |
Équilibre, mobilité, vitesse et distance de marche |
– |
L’activité physique adaptée (APA) : comment ça marche ?
En France, l’APA est reconnue comme un traitement non médicamenteux pour de nombreuses maladies chroniques, dont Parkinson.
Qui peut en bénéficier ?
- Toute personne atteinte de maladie chronique ou reconnue en ALD (affection de longue durée)
- Personne en perte d’autonomie ou avec facteurs de risque
- Patient motivé pour un programme structuré
Comment se passe la prescription ?
- Le médecin traitant ou le spécialiste remplit une prescription médicale
- Le patient est orienté vers un professionnel APA (enseignant en activité physique adaptée, kinésithérapeute, etc.)
- Le programme est personnalisé selon les capacités et objectifs du patient.
Modalités types :
- Fréquence : 2 à 3 séances par semaine
- Durée : 45 à 60 minutes par séance
- Durée du programme : 3 à 6 mois (renouvelable)
- Activités : endurance (aérobie), renforcement musculaire, équilibre, coordination
Qui encadre ?
- Enseignants en APA (STAPS), kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychomotriciens formés à la pratique adaptée
Est-ce remboursé ?
- Non remboursée par l’Assurance Maladie, mais certaines collectivités locales ou territoriales proposent des aides pour financer l’APA (avec l’appui des agences régionales de santé, des conseils départementaux ou des communes). Il est possible de vérifier auprès du centre communal d’action sociale (CCAS) de votre lieu de résidence.
Certaines complémentaires santé également (notamment pour les patients qui ont souscrit un contrat “mutuelle santé prévoyance”). A vérifier auprès de chaque mutuelle.
En résumé
- Le sport est neuroprotecteur : il améliore les fonctions motrices et cognitives et ralentit la maladie.
- Il doit être régulier, motivant et adapté.
- L’APA encadre cette démarche avec sécurité et efficacité.
- C’est un traitement complémentaire majeur dans la prise en charge de la maladie de Parkinson.