La recherche clinique a pour objectif général de faire progresser la connaissance sur les maladies et la découverte de nouveaux traitements. Si beaucoup de travaux fondamentaux peuvent être réalisés chez l’animal, il est indispensable de pouvoir observer directement des personnes humaines atteintes des maladies qui sont l’objet de ces recherches. En effet, les modèles animaux des maladies sont toujours imparfaits et le « saut » d’une espèce à une autre très complexe, c’est-à-dire le fait qu’un traitement peut être efficace chez la souris mais pas du tout chez l’homme est une situation – hélas – fréquente.
Il faut donc, au cours du développement de la recherche et surtout de nouveaux traitements, analyser ce qui se passez chez les malades en vie réelle.
La recherche observationnelle
Elle vise à comprendre les mécanismes de la maladie ou la progression de celle-ci et utilise souvent des outils nouveaux (tests intellectuels, enregistrements de la voix, imagerie du cerveau, outils connectés, biologie et génétique, par exemple). Elle s’ajoute au suivi habituel des malades.
La recherche interventionnelle
Elle vise à démontrer l’effet de nouveaux traitements qu’ils soient médicamenteux, chirurgicaux, de rééducation ou de nouveaux appareils. Le plus souvent le traitement étudié est récent et prometteur. Il est comparé à un « placebo ». Ceci est indispensable pour que les mesures réalisées par les médecins ne soient pas influencées par une tendance légitime à vouloir que le traitement soit efficace : les médecins ont envie que les malades aillent mieux… Et les malades aussi ! Dans tous les essais de traitements, il a été montré qu’il existait une part d’effet placebo c’est-à-dire un bénéfice réellement ressenti par les malades et observés par les médecins-chercheurs même avec un traitement dit « inerte » c’est-à-dire théoriquement inactif.
Dans nos études, le placebo concerne une fraction des malades : 50% le plus souvent, mais parfois 33% ou 25% dans certaines études.
Objectif
Evaluation d’un agoniste dopaminergique nouvelle génération (Tavapadon) dans le traitement des symptômes parkinsoniens
Comment ?
Traitement par voie orale à prendre quotidiennement, pendant 27 semaines (11 visites) Extension possible pendant 1 an de plus (Tempo 4)
Pour qui ?
Objectif
Evaluation d’un agoniste dopaminergique nouvelle génération (Tavapadon) dans le traitement des fluctuations motrices de la maladie de Parkinson
Comment ?
Les traitements de l’étude (tavapadon, placebo) sont sous forme de comprimés, à prendre quotidiennement et ce, pendant environ 27 semaines. 11 visites seront programmées à l’hôpital. A la fin de la période de traitement, si vous le souhaitez, vous pourrez participer à une étude d’extension (TEMPO-4) au cours de laquelle vous recevrez le tavapadon pendant 58 semaines.
Pour qui ?
Objectif
Etude prolongeant (extension) les études TEMPO-1 et TEMPO-3, à la différence que tous les malades sont certains de prendre le traitement de l'étude = Tavapadon un agoniste nouvelle génération.
Comment ?
Elle dure 1 an. Au cours de l’étude, 12 visites se feront à l’hôpital en plus d’appels téléphoniques.
Pour qui?
Les malades qui ont participé à TEMPO-1 ou TEMPO-3
Objectif
Traitement des troubles impulsifs non encore disponible en pharmacie en France (Piamavansérine).
Comment?
Dans le cadre de cette étude, un tirage au sort déterminera si vous recevrez le traitement expérimental, ou le placebo, c’est-à-dire une molécule sans effet pharmacologique. Le personnel de l’étude ni vous-même n’auront connaissance du produit que vous recevrez. Les traitements de l’étude sont sous formes de comprimés et doivent être pris quotidiennement pendant 8 semaines. 4 visites se feront à l’hôpital et 3 appels téléphoniques seront effectuées au cours de l’étude.
Pour qui?
Objectif
Comprendre pourquoi certains parkinsoniens ont des troubles cognitifs et d'autres n'en ont pas : identifier des marqueurs prédictifs de ces troubles.
Comment?
Pour identifier ces marqueurs, une IRM, une TEP, un bilan sanguin et olfactif seront réalisées. Cette étude se déroule sur 2 ans avec 4 ou 5 visites à l’hôpital.
Pour qui?
Pour participer à l’étude, vous devrez répondre à certains critères dont :
Objectif
Tester une nouvelle technique de stimulation auditive pour améliorer la marche des parkinsoniens.
Comment?
Le programme d’auto-rééducation consiste à marcher pendant 30 minutes, 5 jours par semaine pendant 4 semaines au total avec un téléphone délivrant ou non de la musique. Un tirage au sort permettra de déterminer si votre auto-rééducation se fera sans musique, avec de la musique au tempo aléatoire ou avec de la musique synchronisée à vos pas. Vous serez suivi pendant 1 mois et demi et 3 visites auront lieu à l’hôpital.
Pour qui?
Objectif
Ralentir la progression de la maladie de Parkinson chez des malades dans les premières années après le diagnostic
Comment?
Médicament administré par voie orale dont le but est de réduire l'activité d'une kinase (LRRK2), enzyme qui favoriserait le développement et la progression de la maladie. Cette enzyme est mise en cause dans certaines formes génétiques de la maladie.
Pour qui?
Malades (30-80 ans) qui viennent d'être diagnostiqués depuis moins de 2 ans, non traités ou pour 20% de l'effectif sous traitement stable depuis 3 à 12 mois (L-dopa ou rasagiline, doses stables)
Objectif
Il s'agit d'une étude observationnelle visant à mieux comprendre l'évolution de la maladie grâce à un suivi systématique annuel de 5000 malades en France
Comment?
En réalisant un bilan moteur et cognitif annuel et en réalisant un prélèvement de sang lors de l'inclusion pour étudier les gènes associés à la maladie de Parkinson et pouvant influer sur son évolution
Pour qui?
Parkinsoniens diagnostiqués depuis moins de 3 ans et acceptant ce suivi et le prélèvement sanguin
Objectif
Valider l'utilisation d'un nouveau traceur d'imagerie nucléaire permettant de démontrer la perte dopaminergique présente dans la maladie de Parkinson alors que l'examen est normal dans le tremblement essentiel
Comment?
Deux examens scintigraphiques à 1-3 semaines d'intervalle. Ce protocole est associé à une indemnisation des participants
Pour qui?
Malades ayant une maladie de Parkinson depuis 18 mois ou plus
Malades ayant un tremblement essentiel depuis 18 mois ou plus
Le réseau NS-PARK/F-CRIN est un réseau d'excellence multi-disciplinaire rassemblant des neurologues et chercheurs spécialistes de la maladie de Parkinson et des mouvements anormaux. Il regroupe actuellement 27 centres académiques sur l’ensemble du territoire français, dont les 25 Centres Experts Parkinson.
SES OBJECTIFS:
NeurATRIS est une infrastructure de recherche destinée à accélérer la transformation des découvertes issues de la recherche fondamentale en innovations médicales pour le traitement des maladies neurodégénératives et neurodéveloppementales.
NeurATRIS regroupe 7 hôpitaux et instituts de recherche publics dont l'expertise et les compétences en neuro-imagerie, pharmacologie et biothérapies sont complémentaires et reconnues au niveau international:
L’équipe est dirigée par le Pr AC. Bachoud. L’équipe NPI est présente sur deux sites :
l’Institut Mondor de Recherche Biomédicale (Faculté de Médecine de l’UPEC à Créteil) dédié à la recherche clinique
et le département d’Etudes Cognitives de l’Ecole Normale Supérieure à Paris, axé sur la recherche en neurosciences et sciences cognitives.
Ses objectifs sont de développer:
Vous souhaitez plus d'informations sur ces essais cliniques ?